enfin une pause entre le boulot et la fac

Lyli Beli était assise sur les marches devant l'aille de langue de l'université. elle s'accordait une pause cigarette entre son boulot et le début des cours. Vêtue d'une longue jupe ample et d'un long manteau ajusté rouge, portant des gants des lunettes noirs et cachée sous une ombrelle, elle était assez repérable et passait assez difficilement inaperçu. mais cela le la gênait pas, bien au contraire. Elle aimait que les humains la regarde, avec jalousie, envie ou mépris... Ils la regardait et ne pouvaient détacher leurs yeux d'elle, c'est tout ce qu'elle voulait. on l'adulait ou on la détestait mais on ne peut rester indifférent.

Elle tira sur sa cigarette. Elle était seule; ça ne changeait pas beaucoup de d'habitude: trop inaccessible pour avoir des amis de fac, mais au boulot, tout le monde est l'ami de tout le monde et en même temps, il faut se méfier de tout le monde. Lyli adorait ce jeu d'apparence incessant, il lui semblait limpide, et en même temps amusant, c'est comme un adultes qui aimerait se remettre à jouer aux legos: c'est facile, mais on y prend tellement goût...

Aussi était elle assise là à songer à tout et n'importe quoi, de la couleur de ses prochaines chaussures à son dîner de ce soir... la veille elle était tombée sur un excellent jeune homme, mais elle n'avais eu le temps de finir, interrompue en plein repas par des nettoyeurs... elle avait donc dû laisser là sa prise, pourtant délicieuse et s'enfuir en vitesse pour ne pas disparaitre, comme l'autre vampire, qui, il y a quelques semaines, trop occupé à manger n'avais pas entendu les nettoyeurs et depuis lors avait disparu...

Elle fut soudain interrompue dans sa pensée...

Le ciel était limpide et c’était une bonne journée pour aller en cours. Pas de nuages, si ce n’est des traînées fines laissées par quelques nuages paresseux, quelques oiseaux sillonnant le ciel et un avion voulant imiter ces vols imbibés de perfection. Tout allait pour le mieux alors que Loth sortait d’une rue menant à l’université. Encore un arrêt de bus et deux rues à franchir et il serait prêt à franchir les portes de l’école. Quand soudain, son téléphone sonna, non vraiment surpris car il s’attendait à ce coup de fil, celui de Terios et Fhara, une armoire a glace favori du club de Kendo et une petite silhouette fluette mais jolie plutôt douée en langues étrangères. Terios avait les cheveux noirs très court et les yeux bleus alors que Fhara avait de nattes blondes et un regard d’émeraude a faire fondre la moitié des garçons de l’université. Portant le téléphone à son oreille, c’est Fhara qu’il eu au bout du fil et sa voix aussi fluette que sa silhouette :

« - Loth ? »

« Bonjour.. *dit-il d’une voix des plus calmes* »

« - Ca va ? On se retrouve à l’arrêt de bus ? Comme d’habitude ? »

« Oui, j’essaierais de ne pas être en retard. »

« - T’as plutôt intérêt, sinon on aura pas le temps de passer chez Bouns’n Go ! »

« Oui, oui.. *soupir* C’est Terios qui paie cette fois. C’est son tour. J’espère qu’il a pris ce qu’il faut. Je ne serais pas en retard, à tout à l’heure. Bisoux. »

« - Bisoux ! »

Sur ces mots, il raccrocha et se rendit compte que le bus était déjà arrivé à l’arrêt, loin… loin… trois cents mètres plus loin. En haut de la rue. Et lui ne se pressant pas, se disant qu’il avait largement le temps. Le temps de rêvasser en marchant. Si bien, que quand il arriva à ce dit arrêt de bus, c’est un Terios et une Fhara en colère qui l’attendait. Se demandant comment il avait fait pour arriver en retard après l’avoir vu courir les cents derniers mètres quand il s’était rendu compte de l’heure en regardant sa montre. Décidant qu’ils passeraient à la confiserie après les cours, ils décidèrent d’aller en cours après de courtes salutations et récits. Sachant qu’ils allaient comme à l’accoutumer passer toute la journée ensemble, si ce n’est une bonne partie.

C’est ainsi qu’ils arrivèrent devant l’entrée de l’université, qui les dominait de ses quelques marches à franchir. C’est là qu’il la vit, cette fille vêtue de manière étrange en tout cas, inhabituelle. Le genre d’habits qui vous fait ne pas la quitter des yeux. Comment avait-il fait pour ne jamais la remarquer avant ? Bien sur, il y avait des élèves qui s’habillaient dans les tons de sa tenue mais c’était tout de même assez décalé. Surtout cette ombrelle, combien de filles avaient une ombrelle dans le bahut ? Peu. Montant les escaliers et passant à coté d’elle, il ne put s’empêcher de lui lancer quelques conseils lâchement, d’une voix sereine :

« Tu feriez mieux de te mettre à l’abri, cette ombrelle ne te protégera pas de la pluie qui s’annonce. »

Avant de soupirer et d’haussée les épaules :

« Boarf. Peut être aimes tu danser sous la pluie. »

Pensée qu’il eut se rappelant que lui-même aimait rester sous la pluie et cette dernière ne le gênait pas plus que ça. N’ayant même pas peur d’attraper froid, même avec sa tenue présente par ce beau temps, une chemise aux manches courte blanche et un short noir annonçant l’été. Sur ces paroles, il ne s’arrêta pourtant pas vraiment et continua sa route, ses amis regardant la jeune fille avec étonnement et incompréhension face à la remarque de Loth. Se demandant comment pourrais t’il pleuvoir vu le ciel limpide qui se présentait en cette journée des plus chaudes. Terios pour changer de sujet, lança à son ami ces mots :

« Cour de Sport pour commencer : Est-tu prêt à déjouer les lois de la gravité ? Je parie que Fhara sautera plus haut que toi ! »

Lança t’il, avec un coup de poing dans l'épaule de Loth qui senti la douleur passer, pour taquiner son ami qui lui répondit par un sourire et une petite phrase :

« Je suis plus léger que ton tas de muscle, je vais te battre c’est une certitude ! »

Sachant éperdument qu’il ne ferait pas le poids au saut à la perche face à Terios, le sportif. Mais ses pensées étaient dirigées vers les nuages et cette femme dont il n’arrivait pas à chasser de sa tête.

[Tu peux continuer la discussion si tu veux, c’était juste à titre de dire où ils vont. ^^ ]

Lyli regarda du coin de l'œil (caché par ses lunettes noires, les 3 jeunes gens qui montaient les marches à côté d'elle: une armoire à glace, certainement indigeste (trop de muscle, la viande y est dure et le sang certainement peu fluide à cause de trop de globules rouges) une jeune fille ravissante (très très ravissante et très au goût de Lyli à vrai dire...) et qui sentait bon le sang sucré (certainement un régal!) et un jeune homme mince, l'archétype du poète dans les nuages, et lui, elle aurait été incapable de dire s'il aurait pût avoir bon goût ou non... à vrai dire, le parfum de son sang, malgré sa tenue légère était à ce point imperceptible qu'il aurait fallu qu'elle s'en approche pour savoir s'il aurait pût faire un bon dîner... La petite bande passa à côté d'elle. Tous la regardaient. La jeune fille un peu jalouse et très étonnée, l'armoire à glace, avec envie et interrogation ainsi que l'autre jeune homme, lui, elle se demanda ce qu'il pouvait bien regardé: c'était comme s'il fixait un point derrière elle... Puis il lui parla:

_"Tu ferais mieux de te mettre à l’abri, cette ombrelle ne te protégera pas de la pluie qui s’annonce. " Avant de soupirer et de hausser les épaules : "Boarf... Peut être aimes tu danser sous la pluie."

*whoua! mais il a fumé quoi celui là? Oo*

Lyli, crut avoir mal entendu... puis compris la référence: *I'm siiiiiiiinging in raaaiiin * Et bien! quel bien étrange jeune homme... non seulement il n'avait pour ainsi dire pas d'odeur, mais en plus, il avait l'air de vivre dans une autre dimension! Lao Tsu à côté était un septique! Puis ils s'éloignèrent doucement... enfin à vitesse normale d'étudiants pas pressés d'aller en cours quoi... cours de sport visiblement.
Ah les cours de sport... Elle n'avait jamais pût en suivre de vrai. à l'époque où elle suivait ses cours à l'hôpital, elle avait fait de la danse classique grâce à une professeur particulière, mais sinon, elle n'avait jamais eu à faire de sport avec toute sa classe. en même temps, il aurait été compliqué de faire faire du sport aux 4 paraplégiques... bref.

Il était vrai que l'heure d'aller en cours était arrivée... déjà... cela ne faisait pas une heure qu'elle avait quitté son lieu de travail, elle avait traversé la moitié de la ville, et avait juste eu le temps de fumer les deux clopes nécessaire à ce qu'elle ne mange pas quelqu'un dans l'amphithéâtre.

Soudain, elle eut envie de savoir s'il avait un parfum ou non (le jeune homme qui aurait pût être défoncé pour sortir de telles choses...)

Elle écrasa son mégot de cigarette et se leva donc, piquée par la curiosité, et rattrapa le groupe. Par chance, le petit bout de femme ravissant était dans son cours d'italien... et si elle ne se trompait pas, aussi dans son cours de traduction anglophone... elle essaya de se rappeler de son nom... impossible...
elle rattrapa le petit groupe dans le hall de l'université, une vaste salle au sol de marbre noir et bland et aux vieux murs de pierre.
elle attrapa la jeune fille par l'épaule:

"excuse moi, il me semble que tu es dans mon cours d'italien non? Tu pourrais me prêter tes notes du dernier cours? "

Bien qu'elle l'ait royalement ignoré, toute son attention se portait sur le garçon sans parfum. En fait, il en avait un, mais au moins aussi présent que le jeune homme lui même...
Elle gardait son attitude habituelle: sûre d'elle même, à qui l'on ne refuse jamais rien, sans pour autant paraitre imbue d'elle même ou trop impérieuse dans sa demande... tout un art!

Etrange, vraiment étrange mais il l’avait déjà oublié. Après tout, il était juste incommodé par le fait que quelqu’un se fasse trempé sans être prévenu, puis ils allaient être en retard, alors, pas le temps de s’attarder sur cette fille. C’est alors qu’une voix s’éleva parmis tant d’autre dans le hall peuplé à cette heure du commencement des cours. Une voix féminine venant de derrière et un Terios hélant à Loth de s’arrêter en réponse et saisissant la bretelle de son sac en bandoulière d’étudiant voyant qu’il ne réagissait pas, faisant tomber ce sac de manière malhabile. Lui s’arrêtant et se retournant pour contempler la source de cette voix : Une jeune femme avec une ombrelle et d’un long manteau rouge. Dans ses pensées, il se dit : « Encore elle, à peine j’arrive à l’oublier qu’elle réapparait comme pour mieux s’ancrer dans ma mémoire ? Qu’est ce qu’elle nous veut ? » Et ne traduisant ses pensées seulement par une attitude d’incompréhension.

Quand il entendit les paroles qu’elle prononça, il compris. Alors comme ca, elle serait en cours avec Fhara, vu qu’elle parle de langues étrangères. Cela veut sans doute dire, qu’elle a des cours en commun avec lui, puisqu’il avait choisit un tronc commun comme enseignement, un peu de tout et de rien étant donné qu’il ne savait pas vraiment quoi faire de sa vie. Mais l’heure n’était pas au temps de s’arrêter pour échanger une discussion alors que les premières gouttes de la supposée pluie commençaient à tomber. Quand à Fhara, voyant que la jeune fille portait toute son attention sur Loth, par sentiment de protection ou de jalousie naissante eut un réflexe qui aurait pu être considéré comme un instinct vieux de plusieurs siècles : Flairer le danger, analyser l’inconnu et s’en méfier. Sa réaction se traduisit par ces paroles :

« Bien sûre que je peux te les passer. Mais qui est tu ? Je ne crois pas me souvenir d’avoir déjà entendu ton nom. Où alors, je n’y ai jamais fait attention. Fhara Adune. Voila, Therios Flick et Lothdeorn Thanyth, celui qui prévoit la pluie. »

Finit-elle dire de manière ironique en souriant à ce qu’elle venait de dire. Et à Loth de continuer après avoir incliné légèrement la tête avant de la relever avec ces paroles :

« Navré, nous sommes en retard. Mais on révise tout à l’heure, on pourra toujours t’aider si tu le souhaites. »

Et à Fhara, comme ayant trouvé un subterfuge pour éloigner la concurrence par jalousie, de dire face à la réaction de Loth :

« Oups, je crois d’ailleurs que j’ai oublié mes cours d’italiens ! Ca risque d’être dur de t’aider. Rhaaa, comment je vais faire tout à l’heure… Damned. »

Alors que sa petite tête blonde mimait l’inconfort, comme si elle allait se faire dépecer par une bête sauvage pour avoir oublié de prendre un morceau de viande avant de venir la voir. Et à Therios de dire, intéressé par la nouvelle venue et ne voulant pas que ce soit la dernière rencontre :

« Oh, pire, avec les quelques notions qu’on a, on devrait y arriver ? Loth parle italien couramment. Mieux qu’un sicilien ! Yaura pas de problème. »

Et à Loth de toussoter face à la bêtise que venait de sortir son ami comme pour mieux l’enfoncer sachant très bien qu’il ne parlait pas du tout italien mais adorait s’amuser à imiter les mafieux des parrains siciliens, comme dans les films. Quand à Fhara de donner un coup de coude dans le côté de Therios, l’air de dire qu’il allait faire capoter tout le plan de la jeune fille pour éloigner cette inconnu.

Oh! quel festival de jeu d'apparences et d'odeurs traitresses, à côté d'eux, les cancans de son boulot étaient de vraies débutantes!

Entre la petite tigresse menteuse pour protéger son bout de viande, feignant le malaise mais qui sentait à plein nez la jalousie mal dissimulée, l'armoire à glace qui semblait plus envieux et le jeune homme qui semblait encore... comment dire... décalé...

*couché la tigresse, je vais pas te le voler ton poète!*

quoi que... Lyli adorait jouer! Et que la jeune femme cherche aussi vivement à éloigner la concurrence donnait une irrésistible envie à Lyli de faire mumuse avec ce jeune groupe de gens! Celui qui se nommait Therios semblait avoir envie de passer plus de temps avec elle alors que les deux autres semblaient plutôt vouloir l'éviter, le chaton, pour garder le jeune homme, et le jeune homme... pourquoi au juste? son attitude trahissait son envie de la voir s'éloigner, mais sans en indiquer le pourquoi...

*Et bien que les jeux commencent!*

"Ahem... Ce n'est pas grave pour les notes... je me débrouillerais sans. mais oui, je veux bien de votre aide pour travailler!" dit Lyli avec un sourire de "tu ne pourras rien me refuser!" puis elle continua "on se retrouve dans les salles d'étude du sous sol? elles sont en général vides et plus calmes."

*et surtout, elles n'ont pas de fenêtre, donc pas obligée de garder ombrelle, et gants...*

Vu la réaction du poète et de la tigresse, L'une ferait tout pour que cela ne se fasse pas et l'autre ne savait pas parlé italien et n'avait strictement aucune envie de rester assis en fasse d'elle...
Bref, rien de mieux pour amuser Lyli, qui n'avais par ailleurs aucun besoin en italien, mais ça, c'était un détail.

elle jeta un coup d'œil rapide à son portable.

"Oups, il serait temps que je me sauve!" imprimant une dernière fois l'odeur du poète dans sa mémoire elle dit:

"alors on se retrouve au sous sol dans deux heures?"

Voila qu’elle acceptait le rendez vous. Chose à moitié étonnante étant donné qu’elle avait demandée de l’aide. Cela eu pour résultat de mettre un sourire sur le visage de Therios et de rendre fébrile le sourire de Fhara, alors que Loth n’y voyait pas d’inconvénient ni de réels intérêt d’y aller. Le fait qu’elle ai accepté changea sa réaction envers elle, il commençait à s’intéresser à elle, ou en tout cas, à vouloir la connaître un peu plus et ne plus la considérer comme une inconnu. Chance qu’elle a d’accéder à un peu plus d’attention de sa part, lui qui était trop souvent sur les nuages. Il aimait aider les gens et si son italien sorti des films de pistolets et de bombes pouvait aider cette personne, cela lui faisait plaisir. Et ca lui suffisait. Même si il n’avait aucune idée dans quoi il s’embarquait, les sous-sols, dernier endroit où il mettrait les pieds et pourtant seul endroit qu’elle ai proposé. Il avait une peur certaine du noir et son chat n’était pas là pour le réconforter. Mais bon, il n’y serait pas seul, ses deux amis seront présent et c’était déjà un réconfort.

Fhara lui adressa la parole :

« Loth, on ne va pas dans le parc comme à l’accoutumé ? Les sous-sols ? »

Et à lui de répondre en chuchotant après avoir regardé Therios :

« Allez, on peut faire un effort, ça changera de la routine quotidienne. Pour une fois, que vous allez me faire travailler. »

Puis lâchant un soupir de contentement et de répondre de manière calme sans dégager la moindre chaleur ni froideur :

« Nous irons aux sous-sols pour étudier. Mais je préfère qu’on se donne rendez vous ici. On n’a pas l’habitude de traîner aux sous-sols. »

Finissant sur ces mots, sachant que la jeune femme était pressé et eux aussi, attrapant le bras de Fharra pour qu’elle le suive en arrière, vers un couloir menant au gymnase. Adressant un dernier signe à l’inconnue et lui lâchant une dernière phrase :

« Au fait, belle tenue. »

Puis de disparaître suivit de ses deux amis, l’un ravi de la situation et l’autre anxieuse de ce qu’il allait se passer dans les jours futures. Surtout vu les dernières paroles de ce rêveur.

Lyli regarda le petit groupe s'éloigner. Le poète semblait avoir pris les rennes. Il avait accepter d'aller au sous sol alors que visiblement il aurait tout donné pour se retrouver au soleil du parc... Donc c'est qu'il tenait vraiment dans le fond à en savoir plus sur elle... *si tu veux hein, m'enfin fais attention à toi... * puis il s'était breffement retourner pour la complimenter sur ses fringues. Elle inclina légèrement la tête avec un sourire. puis, quand ils eurent disparu au détours d'un couloir elle se mis en chemin pour son amphi. Le hall totalement vide, elle en profita pour utilisé ses caractéristiques pour ne pas arriver trop en retard. *l'avantage d'être capable de se déplacer très vite*
Ainsi, elle passa deux heure à imaginer ce que ce petit jeux donnerait, tout en écoutant le prof de civilisation britannique qui expliquait avec engouement le règne de Mary, fille de Henry VIII surnommée Bloody Mary. Le professeur, un homme d'une trentaine d'année, tout en bras et en jambe, tentait de captiver l'attention de ses élèves... mais en début d'après midi, alors qu'il faisait chaud dans l'amphithéâtre, les estomacs travaillaient plus que les cerveaux et bien que le thème du cours passionna Lyli, même elle, il fallait l'avouer succombait à la langueur qui régnait ici en maître.

Certes quelques évènements ponctuèrent le cours, comme le magnifique lancé de chiffon à tableau sur deux élèves en train de glousser au deuxième rang *en même temps, quand on a pas prévu de suivre, on ne s'installe pas au deuxième rang...* le chiffon avait décris un arc serré avant de percuter violemment (du moins aussi violemment qu'un chiffon en gros tissu assez lourd, roulé en bouler, et plein de craie blanche puisse faire) une des deux élèves (celle qui gloussait le plus fort) créant autour d'elle et de son amie un nuage de craie blanche...

Elle était il faut l'admettre assez pressée comme à chaque fois qu'elle commençait à jouer avec un nouveau joujou dont elle ne connaissait pas les caractéristiques. Elle imaginait toutes les possibilités de l'entretient qui allait avoir lieux et se fixait les objectifs qu'elle voulait atteindre: à quoi pourraient bien lui servir ces nouveaux jouets?...

Puis enfin vint l'heure de la délivrance! Comme tout le monde, Lyli ramassa ses affaires, les mis à la hâte dans son sac et sorti de l'amphi, prenant soin tout de même de vérifier que chaque centimètre de sa peau soit recouvert pas un vêtement *gants, ok, lunettes, ok, manteau ok, c'est bon!* Puis elle se dirigea vers le hall, marchant consciencieusement contre le mur opposé au fenêtres pour éviter la lumière puisqu'en intérieur impossible d'ouvrir son ombrelle.

Ainsi, elle arriva un peu avant les autres dans le hall.

Après s’être séparé pour aller aux vestiaires du gymnase, le trio avait finir par se retrouver sur la piste d’athlétisme. L’heure avait commencé par une course de 4 km sur la piste pour continuer avec du saut en longueur suivit de triple saut et de lancer de poids. Therios montrant toute sa force musculaire dans le lancer de poids alors que Fhara s’était plutot pas mal débrouillée dans la course à pieds et le saut en longueur. Tandis que Loth aussi bon que concentré en ce jour rata la plupart des activités. Il ne restait plus que le saut à la perche. Alors que l’activité allait commencer et que Loth était pensif, Therios lui demanda :

« T’as pas une super technique écrite par un sage indous histoire d’exploser tout le monde ? Je suis sûre que tu réfléchis à ca ! »

Et au jeune homme de répondre :

« Tu sais, les livres, je dors et je mange presque dessus à longueur de journée. Des histoires comme ca, je dois en connaître. Ce n’est pas le problème… »

« Alors, qu’est ce qui te tracasse vieux ? »

« Bah, tu vois, je me demande si c’est une bonne idée d’affronter ma peur tout à l’heure… ? »

« On doit toujours l’affronter un jour, ne t’inquiète pas, je serais la… allez, maintenant montre nous que t’es loin d’être un lâche, explose nous cette barre. »

Sur ces mots, il acquiesça et au grand étonnement de tout le monde, enleva ses chaussures de sport avant de rentrer sur la piste de saut. Chuchotant des mots tout bas à la barre qu’il tenait dans ses mains fermement : « Mylady, dansons vous et moi. »
Puis, s’élançant à la surprise de tout le monde, il franchit et explosa son record personnel, chose qui n’était pas arrivé depuis longtemps.

Puis le cours s’arrêta et ils regagnèrent leurs vestiaires pour ensuite se retrouver a l’entrée du gymnase, attendant Fhara qui avait l’air de prendre son temps. Au point que les deux amis s’étaient assit sur le rebord des escaliers du parc l’un regardant les vivants et l’autre plongé dans les nuages. Jusqu'à ce qu’une tête blonde se mette en obstacle entre les nuages et son regard, avec pour seule offrande, un sourire, un parfum et une phrase.

« On y va ? »

Loth en tomba à la renverse d’être sortie aussi vite de ses rêveries et finit par se relever, attraper son sac et de rejoindre ses deux amis. La jeune fille avait arrangé ses cheveux blonds pour l’occase et les avait attaché dans son dos avec quelques longues et fines tresses perdues parmi le reste de la queue de cheval. Une robe courte d’été dont se demandait où elle la sortait et des sandales de paille. Il ne manquait plus qu’un chapeau de paille et on se serait cru a la plage, mais ce n’était pas son genre. Quand à Therios, il portait un T-shirt à manches longues, un treillis militaire gris et des gris-gris japonais autour du coup comme il était venu. Loth, n’avait rien changé étant donné qu’il était venu comme ca : Chemise blanche et short noir.

A leur grande surprise, la jeune femme était déjà la, toujours vêtu ainsi malgré le temps qu’il faisait dehors et la chaleur assez pesante du mois présent. Loth voulu l’appeler pour signaler leur présence mais il se rendit compte qu’il ne savait toujours pas son nom. Alors, il resta pensif et pressa ses amis d’accélérer le pas. Il se demandait toujours ce qui clochait chez elle, ayant trouvé mille solutions à ces questions mais n’ayant ni le temps ni la formulation d’en demander aucune.

« Re-bonjoouur, mademoiselle la fille mystérieuse !? »

Ne put-il s’empêcher de lui lancer comme pour l’inviter à se présenter.

Lyli se retourna et fit face à la petite troupe en souriant de son air innocent:

"Rebonsoir! alors ça va, pas trop fatigués par le sport?"

*Mademoiselle la fille mystérieuse... non mais je vous jure!*

"au fait, je m'appelle Lyli Beli Ya Al, désolée d'avoir manqué de tact et de ne pas m'être présentée plus tôt " dit elle sur un ton d'excuse, sans pour autant perdre son sourire et son assurance

"Et si on descendait réviser?"

*pas que j'ai mal à la tête d'être au milieu d'un hall très lumineux hein mais..*

Lyli n'avait qu'une hâte, quitter cet endroit trop lumineux pour elle et se réfugier sous terre. Et elle avait envie de voir l'attitude du poète dans la lune une fois en sous sol, ce qui visiblement le terrifiait!
depuis toujours, les sous sols, quelque soit l'endroit étaient un vrai refuge pour elle. Alors rencontrer quelqu'un qui semblait en avoir une peur vicérale était... jouissif.
Elle réajusta son sac sur son épaule et leurs sourit genre "on y va?"
Puis elle commença à se diriger vers les escaliers de marbre qui descendaient vers les salles d'étude du sous sol...

« Si, fatigué à en avoir mal aux pieds. Therios et tes idées d’exploser les records ! »

Après avoir répondu ces mots, il mima un poing qu’on tournoi en l’air en direction du jeune homme. Phrase qui dénonçait une inconscience impulsive de la part de Loth. Même si il n’était pas réellement en danger, le sportif mis ses bras en défenses comme pour mimer une éventuelle protection à des coups qui auraient du tomber tandis que Fhara se mis à hauteur de l’autre jeune femme, comme pour entamer la discussion et lui expliquer ce qu’il s’était passé en sport, jusqu'à l’épisode du saut pieds nue et la chute en dehors du tapis sur l’amalgame caoutchouteux de la salle.

« - Une chance que tu ne t’ai rien cassé, Baka ! » Finit-elle par dire derrière en direction de Loth alors qu’elle s’engouffrait dans les escaliers.

Lorsque Loth se rendit compte de ce qui l’attendait, il se calma et le silence pris soudainement place. La lumière était présente mais beaucoup moins forte qu’au rez de chaussée et on avait l’impression d’évoluer dans une pénombre. Alors, imaginez l’inquiétude si ces lumières s’éteignaient ! Il était rêveur mais pensait à cette éventualité et cela l’angoissait. Alors qu’ils descendaient les escaliers, il senti une main musclé sur son épaule, celle de son ami qui eu l’effet de le rassurer quelque peu et pu penser à autre chose que cette peur immuable.

Lyli Beli Ya Al, enfin, elle avait révélé son nom. Une noble ou riche famille pour avoir un nom pareil ? Cela expliquerait l’ombrelle et les habits. Quand à sa tenue ? Pourquoi en cette période si chaude ? Il ne pouvait pas savoir, le mystère planait toujours sur cette personne entourée d’ombre. Tiens en parlant d’ombres, il a fallu que Fhara prononce des choses de manière irréfléchie pour faire tourner le sang qu’une fois dans la peau de Loth :

« Hey, vous savez quoi ? La dernière fois, j’étais à la bibliothèque et je voulais emprunter un livre mais la bibliothécaire n’était pas la, alors je me suis permis d’aller la chercher dans l’arrière salle pensant qu’elle y était. »

« Oui… et ? » Dit Therios passionné d’écouter les aventures farfouilleuse de la jeune fille avec la fac.

« …et.. je me cogne dans une étagère à cause d’un bruit à côté qui m’avait fait sursauté. Et un livre tombe et s’ouvre sur une page. C’est un livre répertoriant les élèves de l’école, gros volume ! »

« Oui… eeeeeeeet ? »

« Et bien, c’était des photos en noir et blanc, jaunis par le temps, le livre était poussiéreux. Mais le plus impressionnant et intéressant, c’est plutôt le fait, que l’homme de la photo a était retrouvé mort dans ces sous-sols. Il s’est suicidé. Ya trente ans de ca. Voila, yavait d’autres personnes défuntes dans le livre mais c’est le lieu qui m’a rappelé celle-ci. »

Les deux jeunes hommes ne répondirent pas. Loth était devenu pâle à la nouvelle et n’eu qu’une seule phrase à prononcer. « Je crois que je vais vomir….. merci Fhara… »

Quand à Therios de fusiller la jeune fille du regard, se demandant bien ce qu’elle avait trouvé pour raconter une chose pareil. Et Loth d’enchaîner avec une voix un peu affaiblit :

« Tiens, Lyli, en parlant de mort, je voulais te demander. J’espère que tu ne le prendras pas mal. Mais, je me demandais pourquoi tu portais une tenue si camouflante de ce temps et j’ai fini par en conclure que tu était une riche héritière qui venait de perdre un parent… suis-je à l’ouest… ? Dans le cas contraire, toutes mes condoléances. »

Lyli avait entendu parlé de cette histoire de suicide vieux de 30 ans, mais cela ne lui avait fait ni chaud ni froid... comment dire... pourquoi le fantôme d'un ancien étudiant voudrait il les attaquer ou leur faire quoi que ce soit? pas de crainte à avoir, les fantômes ne sont pas des êtres sanguinaires qui effraient les gens par plaisir... bref.
Puis elle regarda Loth, devenu au moins aussi pale qu'elle...Il sentait la peur et le malaise, un vrai festival d'odeurs et de sensation! mon dieu le bonheur!
Puis il lui fit une réflexion sur ses vêtement pour le moins étrange (la réflexion, pas les vêtement hein):

« Tiens, Lyli, en parlant de mort, je voulais te demander. J’espère que tu ne le prendras pas mal. Mais, je me demandais pourquoi tu portais une tenue si camouflante de ce temps et j’ai fini par en conclure que tu était une riche héritière qui venait de perdre un parent… suis-je à l’ouest… ? Dans le cas contraire, toutes mes condoléances. »

bon, ok... euh... il faudrait savoir un jour ce qu'il prend pour trouver de telles explications à des faits on ne peux plus simples...

*bon, on évite l'explication de la maladie rendant hyper-sensible aux UV, c'est trop long et pas sur qu'il comprenne*

"Non non, nullement. Certes, je descends d'une bonne famille, mais personne n'est décédé dans ma famille et à vrai dire, le style de vêtement n'est pas tout à fait le style de mes parents!" elle rit "Non non, je porte ce genre de vêtements parce que je les trouve esthétiques! Ils ont du charme, un style indémodable et unique. et comme je supporte très bien la chaleur, je peux me permettre de me vêtir ainsi toute l'année!"

*bon, ok, c'est pas que je supporte très bien, c'est que je ne ressens plus, mais ça, il n'est pas obligé de le savoir*

elle ajusta sa jupe du plat de la main et et finit de descendre les escaliers. Ils se trouvaient maintenant dans un couloir sans fenêtre où les murs blancs donnait de part et d'autre sur des salles d'études vides. L'éclairage était, certes moins fourni qu'au rez de chassé mais amplement suffisant toutefois. Lyli traversa le couloir, faisant claquer ses talons au sol de marbre gris, et ouvrit la porte de la dernière salle d'étude à gauche. Une simple salle de classe, aux murs blanc, au sol de parquet, avec un tableau noir et des néons pour éclairé la pièce. Des tables et des chaises étaient répartis dans la salle avec une lampe supplémentaire sur chaque groupe de table.

"on devrait être bien installés là, qu'en dites vous?" demanda t elle avec un sourire.

« - En effet, c’est plutôt accueillant, tu ne trouves pas Loth ? J’aurais pensé Lyli que les salles du sous-sol étaient un peu plus glauques. Mais il n’y a pas de poussières, ni de draps, ni de toiles d’araignées ! Ca va changer du parc ! »

Dit Fhara en attrapant la main gauche de Loth avec la sienne caressant le bras avec son autre main, dans un geste d’affection et surtout pour le rassurer, avant de l’entraîner dans la salle d’étude pour ensuite poser son sac sur une table lâchant le jeune homme par la même occasion et s’affairant à sortir ses affaires, tandis que Therios étaient venu l’aider, prenant un bouquin d’Italien qu’elle venait de poser.

« Et bien ? Je croyais que tu avais oublié tes cours…. ? »

Pendant ce temps, Loth était au milieu de la pièce, l’esprit plongé vers le mur, où il y aurait du y avoir des fenêtres, portant sur l’extérieur. Pensif, le bruit des talons de Lyli martelant le sol de marbre encore dans son esprit, comme un souvenir déchirant le vide et le silence par ce rythme perpétuelle et angoissant. Il avait dépassé le stade de la peur, il était devenu inexpressif, comme une poupée qui ne ressentait plus aucune émotion. Un regard sans lueur, un visage pâle et sombre, sûrement plus d’odeurs, juste son esprit en confrontation avec son passé et sa voix des plus faiblarde qui prononce des mots lentement :

« Ya pas … de …. Fenêtres… il fait si noir... »

« Que raconte tu, il y a assez de lumière pour étudier, puis sans fenêtres tu passeras moins de temps à rêver et plus à étudier. Allez viens t’asseoir ! »

Lui dit en réponse Fhara, d’un ton sarcastique. Comme si il le faisait exprès et qu’elle le grondait gentiment. Ne comprenant pas, étant donné qu’elle ne connaissais pas la même peur et se sentait plutôt bien ici, tout comme Therios. Avant de répondre à la question que ce dernier avait posé plus tôt, ses joues s’empourprant quelque peu :

« Mes cours ? Oui ! Figure toi que je les avais oublié dans mon casier ! C’est une chance. Tu ne penses pas ? »

Et lui acquiescant tout en la regardant de travers. Quand au rêveur, il était incapable de bouger, les souvenirs de son passé l’envahissant. Cette cave où il s’était retrouvé coincé sous un mont de livre, un gouffre dans son esprit dans lequel il était une lueur blanche au visage vide d’expression s’enfonçant dans une obscurité abyssale. Les gens et les voix de ses amis lui paraissant tellement lointain.

Regarda les trois jeunes gens s'installer dans la salle. Si elle avait voulu, elle aurait pût les enfermer et tous les tuer... cela lui aurait pris moins d'une heure. Cette idée lui plaisait: être le prédateur parmi une foule de proies ignorant le danger.
Elle eut en tête des images des scènes, le son et lumière d'un massacre imaginaire. du sang sur le parquet, les murs. Elle imagina le goût du sang de Fhara. Un sang sucré, fluide, chaud... qui palpiterait de vie... Elle imagina celui de Thérios, plus épais, plus amère, mais plus vivace... et celui de Loth... pour une raison qui lui était inconnu, elle n'arrivais pas à savoir quel goût pourrait avoir son sang. Peut être doux, et sucré comme le parfum d'un rêve. ou amère, comme le goût d'un réveille après une journée que l'on aurait préféré continuer. Ne pas savoir l'intriguait beaucoup. Elle se faufila derrière Lui dans le seul bruissement de ses vêtements, et avec l'agilité d'un chat qui se jouerait d'une souris, et lui dit doucement:

" fais attention Loth, tu vas te perdre si tu continues de t'éloigner dans ton monde".

Elle lui chuchotait presque à l'oreille

"d'autant qu'à ton visage, le monde où tu t'enferme n'a rien d'acceuillant..."

Alors qu’il s’enfonçait de plus en plus dans l’obscurité, le jeune homme sentait une présence mue par un murmure bien plus proche que toute ces voix lointaines. Il la sentait presque, comme si cette présence le frôlait. La vague mais certaine impression de la bousculer si il bougeait d’un seul centimètre en arrière. Et cette voix à l’allure d’un conseil, voulant l’inviter à sortir de l’impasse où il était en train de s’enfuir. Un murmure capable de freiner sa chute jusqu’à l’arrêter. Mais l’hésitation était toujours présente, son conscient et son inconscient se livraient une bataille causant cette hésitation. Le premier ne voulait pas remonter, de peur de découvrir un ennemi encore plus dangereux alors que le second brûlait d’envie de risquer l’aventure, de découvrir cet inconnu. Loth était quelqu’un d’inconscient et ce caractère fit pencher la balance légèrement… assez pour qu’il décide de faire marche arrière et de revenir.

Mais loin était arrivé le moment de reprendre ses esprits, il prenait tout son temps, au fur et à mesure, il reconnaissait la voix murmurante, tout d’abord celle d’une femme, puis familière, connue… une connaissance dont il ne savait pas le nom. Non pas sa mère, ni Fhara, c’était bien différent… jusqu'à ce qu’il finisse par se rappeler à qui appartenait cette voix si familière. Etonné que ce soi elle, Lyli qui l’aide à revenir et non pas Fhara ou Therios. A vrai dire, les autres n’auraient pas senti le danger, ce ne sont que des amis capables de le soutenir, l’aider… mais loin de pouvoir le protéger, en tout cas, quelquefois seulement.

# Comment a-t-elle su ? # Tel était la question qu’il se posait et le fait que ce soit elle, ne faisait qu’attiser l’envie de découvrir cette personne dont il ne connaissait quasiment rien. Quitte à brûler ses ailes si il le fallait, ça en valait la peine. Il n’était pas un lâche.

Le temps imparti était compté avant que le jeune homme revienne à lui. Dans son subconscient, ce temps semblait interminable, comme l’impression de rêver pendant toute une vie… Les couleurs lui revenaient… la chaleur… l’odeur… battements du cœur s’accéléraient … peu à peu…

Peu à peu le poète perdu revint parmi les vivants, sa jugulaires se remettait à battre la mesure du monde réel, et son cœur! Mon Dieu, son cœur! Elle l'entendait prendre le rythme de cette valse endiablée que tout les humains semblaient mener tout au longs de leurs vies courtes. Son cœur qui brassait un sang visiblement étrange et captivant: son parfum trop faible, son rythme qui ressemblait à ces vieilles valses lentes qui soudain prenait des allures de gigues irlandaises de par leur vitesse.

Ainsi donc son monde intérieur ressemblait il à la mer: sous l'eau, qu'elle soit calme ou agiter, l'on ne perçoit que des sons indistincts et lointains, tout semble aller aux ralentis...

Elle le sentait revenir, comme on sent l'aurore arriver. Peut être aurait elle dût se détourner, mais elles voulait profiter de ce qu'elle venait de réaliser: Mettre le jeune homme sous sa coupe! Tant qu'il ne saurait pas comment elle l'avait sorti de son antre, Il ne cesserait de chercher.

Les deux autres semblaient ne s'être rendu compte de rien, ou du moins, le peu dont ils semblaient s'être rendu compte étaient faux, cela ne faisait aucun doute.

Lyli ne bougea pas, pour ne pas détruire ce qu'elle venait de créer, Elle était là, derrière lui, de trois quart... Si l'un des siens avait été là, il aurait applaudis. Mais Sethy n'était pas là et pour le moment elle était son seul juge. Un juge plutôt satisfait de la performance...

Puis quand elle le sentit à la lisière de la réalité, elle fit un pas de côté et alla s"asseoir en face de Thérios, sortant de son sac, feuilles et stylo, pour réviser ou du moins faire semblant de réviser son italien.

Elle sentait en elle vibrer les instincts du prédateur, celui qui vient de refermer sur une proie un piège non pas mortel mais magnifique. Elle était fière. a présent, il ferait tout pour apprendre à la connaitre et passerait pour une amie ou du moins une âme voulant l'aider *oups... c'est vrai, les vampires n'ont pas d'âme!*
Mais en même temps elle craignait d'avoir été trop vite, de s'être emportée et d'avoir pris un risque inutile: s'il devenait trop collant, il faudrait le supprimer...

*au moins on sera fixé sur le goût de son sang*

Plus il refaisait surface et plus l’odeur de la jeune femme s’éloignait, comme si elle voulait mieux l’abandonner. Tel était ce que ressentait son instinct mais dont son conscient n’avait aucune idée. Si bien qu’au moment où il revint à lui, il se demanda se qu’il faisait la et alors qu’il se retournait pour proposer à ses amis de s’asseoir, il se rendit compte qu’ils étaient déjà assit. Une question lui vint à l’esprit : Combien de temps s’était il passé pendant qu’il était semi conscient ? Il n’en avait hélas aucune idée et il était trop hébété pour de mander ce détail insignifiant à Fhara ou Therios, qui d’ailleurs avait l’air de vouloir le réprimander à les regarder comme ça, sans expression aucune, comme si il était encore loin, dans les méandres d’un blocage.

Il secoua la tête lâchement pour reprendre ses esprits et alla s’asseoir à la table après avoir ramassé son sac. Il déposa ce dernier négligemment près de sa chaise et s’affala sur la table, plongeant son visage dans ses bras croisés, comme si il voulait dormir. Lançant dans une voix étouffée mais audible par les personnes présente un :

« Vous me préviendrez quand vous aurez fini. »

Il n’avait apparemment pas envie de réviser, comme d’habitude sauf qu’ici, il n’y avait pas de nuages, ni d’arbres pour organiser son échappatoire. Par une curieuse coïncidence, il s’était assit à la seul place restante, aux cotés de Lyli et donc en face de Fhara. Il en était presque troublé, à la fois avide de curiosité et éprouvant une peur fébrile qu’il ne ressentait pas encore vraiment. Ses sensations allaient et venaient disparaissant tour à tour pour mieux revenir. Peut être du au parfum de Lyli, ou d’un autre artifice, bref, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait mais ne cherchait pas non plus à le comprendre. Tout ce qu’il voulait c’était la fin de ces révisions pour pouvoir sortir de cette souricière. Mais le temps avait décidé de ralentir sa course…

… Mais l’heure finit par toucher à sa fin. Dernières secondes semblant interminable, il n’avait pas ouvert un bouquin et s’était contenté de regarder ses amis et cette étrange étudiante réviser. Discutant pour tuer le temps entre deux phrases en Italien. Bref, il allait enfin pouvoir quitter ces lieux et c’est ce qui lui importait. Il regarda Fhara se demandant quand elle déciderait de lâcher son livre et le ranger, voulant passer à une autre activité et rapidement. Jetant un œil à Lyli comme pour déceler sur son visage, une expression du genre « c’est tout pour aujourd’hui. ». De toute manière, l’heure était arrivé et si ils pouvaient voir le soleil, ils verraient que ce dernier était en train de se coucher dans une pénombre annonçant l’obscurité.

L'heure passa vite pour Lyli, qu'est ce qu'une heure quand on a l'éternité? D'un côté, elle avait travaillé son italien, ce qui certes ne lui faisait pas de mal mais qui l'ennuyait profondément, et d'un autre côté, elle avait écouté le cœur du poète assis à son côté et qui semblait n'avoir qu'une hâte: qu'ils finissent enfin ces révisions et qu'ils sortent à l'air libre. Vu l'heure, le soleil se coucherait bientôt et viendrait la nuit. ah la nuit... Elle attendait qu'elle revienne sitôt l'aurore faisait son apparition chaque jour. Elle rentrerait à l'appartement, retrouverait Seth, se changerait, irait certainement dîner avec des collègues, parce que dans le milieu de la mode, se faire voir est important, puis peut être irait elle chasser. certainement. elle aimait tellement cela. et puis avoir passé une partie de l'après midi à côté d'une proie certainement exquise, elle n'avait qu'une hâte: trouver une autre proie et se nourrir. Vite...

Elle S'étira de tout son long, avec grâce et détachement comme il convient de le faire quand on aime se faire remarquer, et bailla, la main gantée devant la bouche, parce que la politesse l'exige.

"_Bon... je pense que cela devrait aller. ou au moins m'éviter une catastrophe à la prochaine épreuve" dit la jeune fille en riant. "merci de votre aide, cela m'a été d'une grande utilité!" Elle sourit. Tout le monde aime son sourire, si blanc si parfait, ses dents si bien alignées et si égales, sauf ses deux canines, étrangement longues.

Elle commença à ranger ses affaires, prenant son temps de faire des gestes souples et gracieux: il ne fallait pas briser ce qu'elle essayait toujours de faire: ressembler à la femme parfaite.

*Bientôt on pourra me comparer à une gargouille: parfaite à l'extérieur et mauvaise à l'intérieur.* pensa t elle avec un sourire intérieur.

Et alors que tout espoir était perdu, elle fini par le dire. Les révisions étaient finies, ils allaient enfin pouvoir passer à autre chose. Il n’attendit même pas qu’elle ai fini sa phrase et se leva lâchement en tirant sur la sangle de son sac pour qu’il le suive. Déjà qu’il avait Lyli à côté de lui n’aidait pas à remarquer son merveilleux sourire même si il masquait admirablement ses intentions, si bien que les deux en face étaient tombé dans le panneau. Le fait qu’il se soit levé avant même qu’elle ne le commence a eu pour simple résultat, le fait qu’il ne vit rien du tout. Et qu’il n’entendit que cette voix suave et étrange qui se perdait déjà loin, très loin, dans son esprit. Et d’ailleurs, quand elle remercia les trois, son petit jeu fonctionna tellement que les deux d’en face était déjà presque à genou l’air de dire : « Mais non, c’est nous qui te remercions ! » Et le jeune loth, toujours aussi lointain, répondant par une voix vague et monotone :

« C’est pas grâce à moi. »

Et d’enchainer rapidement, se disant qu’il devait larguer ses deux amis, peut être afin d’avoir une discussion en privé avec Lyli ou simplement parcequ’il était tard, il ne savait plus et il s’en foutait. Il dit seulement ces mots.

« Bon.. Fhara, Terios. Je rentre pas avec vous. Je dois errer un peu.. »

Les deux étaient surpris même si c’était courant chez lui d’errer comme il venait de dire. Mais, ca n’était simplement jamais arrivé en leur compagnie. Donc, l’étonnement était double et c’est avec ce trouble qu’ils rangèrent leurs affaires en silence avant d’attraper pour finir leur sac en disant à Lyli :

« Bon et bien… A la prochaine… »

Pour finir par s’éloigner par l’autre porte. Quand à Loth, il n’était déjà plus dans la pièce. Il se dirigeait à l’aveuglette dans le couloir ne sachant pas vraiment où il allait. Après tout, il n’en avait rien à faire. Il voulait simplement avancer et tout droit. Heureusement qu’il y avait de la lumière dans ces couloirs, sinon, il serait à avancer dans le noir en plus de l’inconnu. Il ne savait pas vraiment si Lyli allait le suivre et ce n’était pas vraiment son problème, il repensait à l’épisode de tout à l’heure ou il l’avait senti si près de lui alors qu’elle paraissait si loin. Et ses paroles qui l’avaient ramené étrangement. Bref, l’heure était à l’égarement et il était bien partie pour. Après, il se rappelait ne pas avoir dit au revoir à Lyli et ca le chagrinait un peu. Mais peut être était-ce volontaire, il ne savait plus, car au fond de lui, il était attiré par cette fille et son mystère, tout autant qu’il voulait la repousser. Donc, peut être qu’inconsciemment, il l’avait invité à rester avec lui. Il ne savait pas trop. Il s’arrêta donc, ne se retournant pas et attendant, repensant à tout ces songes. Songes qui bizarrement le protégeait d’une éventuelle crise dans un lieu si confiné que les sous-sols.

Lyli les avait regardé faire leurs sacs tout en faisant le sien. La précipitation de Loth indiquait tout du trouble qui l'habitait.
Il sortit le premier, suivit de ses amis, qui visiblement n'étaient pas vraiment motivés à l'idée de le suivre.
Elle avait profiter de leur silence pour entendre la marche de leurs cœurs.
Puis, enfin quand ils s'éloignèrent la saluant vaguement, Elle prit également congés des sous sols et s'avança le long du couloir, écoutant les deux cœurs qui battaient, s'éloignant, remontant déjà les escaliers...
attends attends... deux cœurs?! Où était donc passé le poète et son cœur valsant?
Lyli S'arrêta, Lissa sa jupe du plat de la main et écouta, tout sens en alerte.
Elle entendit s'éloigner les deux compères jusqu'à ce qu'ils deviennent inaudibles, mais Il n'y avait personne d'autre dans cette direction, elle en était certaine.
Elle inspira une grande bouffée d'air (renfermé...) et perçut alors le léger parfum de sucre et de lavande qu'avait le sang du poète. Il n'était pas aller en direction de la surface. Lui qui visiblement craignait l'isolement et les ténèbres, il était si tête en l'air qu'il avait visiblement pris le mauvais couloir.
La minuterie de l'éclairage du couloir s'arrêta soudain, plongeant le couloir dans le noir.
Lyli esquissa un sourire: était ce un signe du destin? Une brebis égarée s'était éloignée du troupeau, seule dans un endroit clos et désert, à présent plongé dans le noir, cela n'était il pas trop tentant?
Puis Lyli se remémora qu'il ne lui avait pas dis au revoir. Oublie? Probablement, toujours est il que dans ces conditions, elle fini par se décider à aller le chercher.
Elle souleva ses lunettes noires, réveillant des yeux d'un gris trop clair pour être humain et entrepris de descendre le couloir, ne faisant aucun bruit malgré ses chaussures à talons, cherchant à discerner les battements d'un cœur esseulé.
Enfin, au détour d'un couloir, elle l'entendit. Il était là, calme, seul, arrêté au milieu d'un couloir dont l'éclairage ne s'était pas éteint, contrairement au couloir duquel elle venait. Elle s'avança vers lui, remettant ses lunettes et reprenant une démarche suffisamment humaine pour faire du bruit en marchant.
Il était là, seul dans ce couloir sans fenêtre, debout, à attendre on ne sait quoi.
Savait il qu'il s'était éloigné de la sortie? l'avait il fait exprès? Elle n'en savait rien et à vrai dire s'en moquait pas mal.
Elle s'approcha de lui et lui mit une main sur l'épaule, lui disant d'une voix devenue douce par l'absence de monde:

_"La sortie est de l'autre côté jeune homme. Si tu veux sortir, il va te falloir revenir sur tes pas."

Si il avait était réellement conscient de ce qu’il venait de faire, il se serait retourné et tel un joker aurait jeté une carte à Lyli en lui disant Boo ! Vous vous êtes tombé dans le piège ! Car est-ce qu’un humain aurait été capable de le trouver là où il était arrivé. D’une seule manière, si cette personne l’aurait suivit directement en sortant. Et une chose est sure ce n’était pas le cas. Mais bon, Loth n’en savait rien puisqu’il n’avait pas était assez prêt du sol pour deviner ce genre de chose. Par contre, quand il entendit les talons de la jeune femme marteler son esprit comme le rythme d’une symphonie musicale, il eu un sourire mince sur le visage, comme si il était heureux qu’elle ne se soit pas perdu et soit revenu le chercher. Il apprécia la main posée avec douceur sur son épaule, tout autant qu’il appréciait cette voix douce qui chantait sa sérénade à ses oreilles. Et quand la symphonie des talons s’arrêta, il fut heureux qu’elle laisse la place à ce chant merveilleux. Ainsi, il avait prit la mauvaise direction, mais avait-il seulement choisit une direction ? Il ne savait pas trop et donc il haussa les épaules avant de répondre :

« Je n’ai pas vraiment l’intention de sortir. En as-tu l’intention ? »

C’est une réponse qui pourrait paraître troublante pour ceux qui connaissait Loth un minimum. Ses crises et ses malaises n’étaient pas de la fanfaronnerie, elles étaient réelles et le voir affirmer d’une manière si naturelle qu’il n’avait pas l’intention de sortir aurait pu passer pour un mauvais mensonge. Surtout que la minuterie venait d’éteindre les lumières de ce dernier couloir et l’obscurité venait de prendre place en cette scène lugubre et silencieuse, silence seulement perturbé par les bruits d’une chaudière lointaine et de la ventilation qui renouvelait l’air. Ses yeux n’étaient pas du tout habitué au noir et il ne percevait rien si ce n’est un gigantesque rideau noir le rendant malade de cécité. On dit que l’œil met quarante-cinq minutes à s’habituer à l’obscurité. Et bien, voila de quoi avoir le temps de s’occuper en attendant ce moment. Beaucoup de choses pouvaient se passer en quarante-cinq minutes et des choses auquel le jeune homme ne s’attendrait surement pas. Mais étrangement, il n’était pas inquiet, son cœur était calme comme en plein jour, peut être à cause de cette main, cette voix et cette présence près de lui. Et il s’égara avec quelques mots pour continuer à interrompre le silence un instant :

« Quand le voile noir englobe le monde tel une éternelle ombre. Seul l’aveugle y voit comme dans la pénombre… »

Puis, il se tut, appréciant la compagnie et fermant les yeux sachant pertinemment qu’il n’y voyait rien. Il n’espérait qu’une chose, que le jeu qu’il avait installé inconsciemment en l’emmenant dans les profondeurs du lycée allait continuer et que cette demoiselle serait une adversaire de qualité. Ce qui au passage ne serait pas vraiment difficile étant donné qu’il était si vulnérable, si faible et si fragile comme tout la plupart des humains. Si seulement, il savait avec qui il jouait… et surtout avec quoi… si seulement…

Mais comment aurait il pût savoir? Nul ne se pouvait s'en douter.
Quand la lumière s'éteignit, Beli se retint de justesse de relever ses lunettes, qui auraient relever ses yeux un peu trop brillants, presque luminescents...
Le noir c'était fait et les seuls bruits qui troublaient le silence devenu maître était le vrombissement de l'aération, la Respiration de Loth et les pulsations si régulières de son cœur.
Beli ne respirait pas. Quel intérêt de se forcer à respirer quand on en a pas besoin? Nul ne fait attention à ce genre de détail après tout.
Loth avait dit qu'il ne désirait pas sortir. ce qui avait un peu étonné la jeune femme mais Elle ne s'en était pas vraiment préoccuper:
Pour être tout à fait honnête, le soleil coucher, elle commençait à avoir faim. Et rester en Compagnie d'un jeune homme qui sentait aussi bon qu'un sec saignant cuit avec du gros sel était un relatif supplice.
Il était resté là, planté à côté d'elle pendant leurs révisions, et là, il était seul, dans un coin reculer des sous sols de l'Université. Se retenir était difficile, puis quand la lumière s'était éteinte, ce qui lui restait de self contrôle était partit en fumée comme de la paille en été.

Savez vous ce qui arrive quand une vampire skizophrène ayant faim et un étudiant se retrouvent dans les sous sols d'une université plongée dans le noir?

Lyli y voyait comme en plein jour, percevant la moindre réflexion de lumière, telle une signalisation incendie, un interrupteur, tout ceci faisait que le noir n'était pas noir et que pour quelqu'un comme Beli la situation était parfaite.
Elle rie. Esquissant quelques pas de danse sans pourtant faire le moindre bruit de pas, seulement audible par le bruissement de ses vêtements, elle se retrouva face au jeune homme.
Ils faisaient presque la même taille. Peut être lui rendait elle un ou deux centimètres à cause de ses talons.
Elle rie encore, d'abord de son rire cristallin puis d'un rire différent, que conférait seulement la folie.
Était elle Lyli ou quelque chose d'autre? attisée par l'ombre et par cette proie qui s'était presque volontairement offerte à elle? Elle n'en savait rien, et comme tout ce qui n'avait pas à voir avec son travail, sa survie ou son apparence, elle s'en fichait.

Lyli Beli, Futile et Frivole? moins que vous ne pourriez le penser.

Toujours d'un pas dansant, elle tourna sans autre bruit que celui du tissu, autour de ce garçon immobile, comme si elle avait oublié qu'il était vivant et pensant. Elle l'observa comme un enfant observe un gâteau, avec envie, sans savoir par où commencer...

Il ne disait plus rien et l’écoutait tourner autour de lui, n’entendant que les vêtements et se demandant un peu où étaient passé les talons. Peut être avait-elle marre de piétiner le sol avec des aiguilles et qu’elle les avait enlevé ? Qui sait ? Bref, il avait les paupières mi-closes et dirigeait son regard sans bouger la tête pour la suivre en se servant du bruit des vêtements pour la regarder. Elle avait l’air d’être comme une lionne tournant autour d’une proie. Etait-ce sa faute ? Pourtant, il n’avait rien fait pour attiser son avidité. Il avait même plutôt fait le contraire. A toujours l’abandonner comme il laissait si souvent tout tomber. Soudain, un lourd et profond soupir s’échappa de sa poitrine se gonflant de manière assez conséquente avant que le pseudo s’installe à nouveau. Il n’avait pas peur, il était serein et il eu une réplique qui trancha le silence et l’air, comme celui qui arrache le rideau d’une scène de théâtre pour que la scène commence plus vite et que le suspense soit tuer à l’aide d’un couperet de guillotine. Et d’une voix calme mais rude, il dit :

« Et t’attends quoi pour venir goûter ? Il n’est pas près de neiger tu sais… »

Il avait dit ca inconsciemment, il ne savait pas ce qu’elle était vraiment et ne savait pas vraiment qu’elle le voyait comme un bout de viande et pouvait prendre cette question au premier degré. Lui, il s’était égaré à penser qu’elle voulait l’embrasser et peut être plus et que c’est pour ca qu’elle tournait autour de lui. Après tout, c’était logique. Et la chose qu’il adorait c’est ce qu’il appelait les fauves. Celles qui avaient le caractère inverse au sien, celles qui étaient vive et dont la violence irait jusqu'à vous lacérer avec les ongles, juste pour une étreinte. Donc, il apprécia la danse qu’elle avait entamé autour de lui, sentant que l’art s’exprimait avec un grand A autour de lui et que pour rien au monde, il ne voudrait gâcher ca. Il était étonnement concentré et son odeur devait paraître nettement plus forte aux sens du vampire. C’est que quand il s’agissait d’art, il ne voulait jamais rien manquer alors la concentration était de mise. Mais qui dit concentration pour quelqu’un pour Loth exprime aussi, difficulté. Donc, son odeur devait aller et revenir comme les vagues d’une montagne russe. Des fois très très vague et un instant plus tard un peu plus présente et ainsi de suite.

Bref, il était tout autant avide qu’elle et le contrôle était une chose qui allait devenir un travail d’Hercules. Pas qu’il la désirait de manière bestiale et vulgaire. Mais de manière artistique, attiré par le mystère et par l’étrange. Parcequ’elle était différente de la routine quotidienne, parcequ’elle était une danse artistique, un jeu naturel et parfait, un défi des éléments perdu égaré dans l’obscurité.

"Et t'attends quoi pour venir goûter? Il n'est pas près de neiger tu sais..."

la réplique avec claqué dans le silence sans pourtant arrêter le jeu enfantin de la jeune fille. Mais les bruits de tissu devinrent alors inaudible, Lyli ne se déplaçant plus qu'en utilisant ses talents vampiriques. Ce fut comme si elle avait disparu et pourtant était toujours là.
Soudain, elle releva ses lunettes. Pour elle, tout s'éclaira. Elle le distinguait parfaitement, là, debout dans l'obscurité, montrant ainsi ses yeux si brillant dans le noir.
Elle s'arrêta et se teint debout face à lui.
Lentement elle retira ses gants, les fourrant dans les poches de son manteau rouge.
Elle était à présent immobile, totalement immobile.
Puis, elle approcha sa main du visage du jeune homme, dessinant le contour de son visage du bout de ses doigts froids, si froids...
Elle s'approcha de lui et, passa la main dans ses cheveux.

Il lui avait dit de le goûter. Savait il ce qu'elle était ou avait il autre chose en tête?
Depuis combien de temps n'avait elle pas embrassé un homme? Depuis Sethy peut être, celui qui l'avait faite ce qu'elle était. Elle posa le bout de son index sur ses lèvres, délicatement. Se rappelait elle ce que cela faisait? Elle avait toujours passé sa non vie dans les bras de femme et voilà qu'un homme, un de plus, se proposait à elle. Pour son physique généralement. Or là, cela n'avait pas l'air d'être le cas. Il semblait trop perdu en lui même pour être ne serai ce que conscient du monde qui l'entoure.
Elle entendait son cœur battre tranquillement. Il était là à attendre sans attendre. Elle sentait son parfums, pourtant elle s'approcha encore de lui, le doigt toujours posé sur ses lèvres. elle s'approcha, sur le point de l'embrasser, puis finalement nicha son visage au creux de son épaule, le nez dans ses cheveux. Là, contre sa joue, elle sentait sa carotide battre à un rythme paisible.

Un instant, elle s'attarda.

Le silence se fit comme seul réponse à sa phrase. C’était étrange et tout autant mystérieux que la jeune femme, elle-même. Il ne savait pas combien de temps s’était écoulé mais il savait que ce temps était inférieur à 45 minutes, étant donné qu’il était toujours aveugle dans l’obscurité. Il ne voyait pas ces yeux étranges qui le regardaient. Il n’entendait pas de cœur. Le silence était tel que la ventilation semblait s’être tu et la chaudière encore plus. Soudain, un contact, froid et doux. Celui d’une main sur les traits de son visage. Il ferma les yeux, inspirant agréablement et frissonnant légèrement à cause de ce froid étrange. Elle s’était approchée, étant donné le contact agréable de cette main perdue dans ses cheveux qui l’apaisait. Puis, un index vient se poser sur ses propres lèvres, tout aussi gelé que le doigt qui avait couru sur son visage. Il respirait lentement par le nez, un souffle chaud et vivant contrastant avec le froid étrange de cette jeune fille. Il pu même ressentir un visage approcher si près qu’il aurait été capable d’en dessiner les contours, à un fil de l’embrasser mais finissant par glisser lentement contre sa joue. Une caresse des plus froides, troublante de part sa chaleur corporelle naturel que le jeune homme émanait.

Il ne voulait pas interrompre cette scène, il ne voulait pas non plus qu’elle parte. Il posa donc légèrement le bout de ses doigts sur les hanches maintenant proches de Lyli comme pour l’inviter à s’approcher vraiment. Créer un contact plus grand que le simple contact au creux de son épaule. Il avait rouvert les yeux et inspirait le parfum de la jeune fille en disant, non sans perdre le contact avec cette joue contre la sienne.

« Rembrandt sourirait, si il nous voyait. Nous, l’un de ses chefs d’œuvres. Le contraste entre le chaud et le froid. Faute d’obscure clarté. »

Il resta la, pensif, tel un philosophe attendant de voir sa réaction. Espérant qu’elle se rapprocherait. Mais étant déjà bien ici, apaisé avec cette tête nichée contre son cou. Et son cœur chaud et vif gardant sa régularité déconcertante… sa peau communicant sa chaleur et son odeur même si ce contact froid le faisait légèrement frissonner dans un lieu si froid que les sous-sols.

« J’ai froid… »

Finit-il par dire d’une voix timide avant de continuer par ces quelques mots.

« Mais, ca ne me dérange pas… »

Il avait posé ses mains sur ses hanches, Voulant l'approcher encore de lui. Elle avait à son tour fermé les yeux, profitant de la chaleur de sa peau. Il était vrai que toute chaleur avait déserté son corps il y a longtemps. Là, au creux de son épaule, elle sentait son parfum, l'odeur de son shampoing, de son gel douche, de son déodorant, de son after shave et de tout ce qui masquait l'odeur si Douce de son sang.
Elle s'approcha, se laissant avancer au contacte de ses mains.
Il frissonna et dit avoir froid, avant de timidement poursuivre en disant que cela ne le gênait pas. Elle, elle profitait de la chaleur de sa peau, comme peut être la caresse du soleil qu'elle n'avais jamais ressentit.
Elle ne bougea plus quelques instants, écoutant son cœur battre, comme si c'était le sien.
Là, malgré sa faim, elle se serait presque sentie humaine.
Son instinct et son envie s'étaient quelque peu tues et elle profitait simplement d'être là, le visage niché contre sa peau tiède et frissonnante.
Elle se redressa légèrement, passant sa joue si glacée contre la sienne si divinement chaude et agréable.
Qu'allait elle faire, elle n'en savait rien.
Allait elle l'embrasser, comme l'idée lui avait un instant traversé l'esprit?
Elle avait toujours vécu à l'instinct et toujours mené sa vie tambour battant sans jamais s'embêter à réfléchir: ce dont elle avait envie, elle le faisait, c'était tout.
Mais là, elle n'avait envie de rien. Juste de restée là, comme prise d'une soudaine langueur. Dans sa tête une petite voix se faisait pourtant insistante, insinuant en elle l'envie de sang. Pourtant cet être contre qui elle se tenait était fragile, ne se doutant probablement même pas de la vérité sur Beli, Il était pure et naïf, perdu dans les tréfonds de lui même.
Puis, la faim se fit plus profonde.
Elle approcha ses lèvres de son cou. Elle posa ses lèvres doucement, avant de le mordre avec douceur, ne voulant dans le fond, pas lui faire mal.