L'obscure clarté
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Une monde moderne où les monstres, tels que les anges, les efles, les géants, les vampires et toutes autres créatures diverses, se cachent parmis les humains dans l'espoir de survire...
 
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 Visite officielle [Désolane]

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AuteurMessage
Orfeo Lione de Firenze

Orfeo Lione de Firenze


Nombre de messages : 2
Localisation : Dans mon labo
Emploi/loisirs : Chasser des monstres
Genre de Monstre : Humain
Date d'inscription : 24/04/2010

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MessageSujet: Visite officielle [Désolane]   Visite officielle [Désolane] Icon_minitime1Mar 25 Mai - 19:09

« Désolane ! Désolane ! »

Orfeo Lione de Firenze attendit une réponse quelques secondes, mais aucune ne vint. Il marmonna, davantage pour lui-même que pour l'autre personne qui se trouvait dans la pièce.


« Ah, il est vraiment bon à rien quand il s'y met... »

L'homme qui se trouvait dans le dos de Orfeo Lione de Firenze ne réagit pas. Il ne réagissait jamais. Il n'était pas fait pour, après tout... Du haut de ses deux mètres cinquante, il dominait largement la pièce. Mais malgré tout, il se tenait en retrait. C'était son travail, sa fonction, sa seule raison d'être. Rester en arrière. Sauf en cas de danger.
Orfeo Lione de Firenze inscrivit un message sur un post-it, et le colla sur la porte de son bureau. Il savait que Désolane passerait par-là, lorsqu'il viendrait. Et il viendrait vite. Il venait toujours vite. Orfeo Lione de Firenze quitta la pièce, jetant un regard rapide sur sa montre d'argent. Il était à l'heure. Il s'arrêta à un miroir, dans le long couloir ornementé qui menait à l'entrée de sa demeure. Sa tenue était impeccable, bien que plus travaillée qu'à son habitude. Il portait sur son torse le symbole de son office, l'étrange croix recouverte de symboles dont nul ne connaissait la signification, à part lui-même. Il l'avait lui-même faite resculpter lorsque ses recherches avaient avancé. Et il s'était assuré que, si quelque chose venait à lui arriver, la croix pourrait aller à deux endroits : dans sa tombe, ou dans les mains de Désolane. Les deux seuls endroits où elle serait en sécurité. Si elle tombait entre les mains des créatures... non, mieux valait ne pas y penser. Il allait avoir d'autres problèmes, dans l'immédiat. Il pourrait gérer la situation, mais il fallait la gérer le mieux possible, sans petits problèmes insignifiants qui pourraient limiter ses possibilités d'ascension dans la hiérarchie. Il haussa les épaules. Il verrait bien. Les officiels ne lui avaient jamais posé de problème, avant, il n'y avait aucune raison pour que cela le fasse.
Il continua à avancer dans le couloir, son costume officiel le gênant dans ses déplacements. Il n'avait vraiment pas l'habitude d'être habillé en pingouin, et il trouvait ça de plus en plus déplaisant. Une heure ou deux à tenir, et il serait débarrassé.
Au bout de quelques pas, il se trouva dans l'antichambre. Un homme l'attendait déjà, assis dans un confortable fauteuil de cuir noir, une tasse de café à la main. L'homme était habillé d'une façon encore plus proche du pingouin qu'Orfeo Lione de Firenze, si c'était possible. Il mesurait au maximum un mètre soixante-cinq, avec des petites lunettes rondes et une calvitie naissante. Le parfait cliché de l'officiel ennuyeux. En voyant son hôte arriver, l'officiel se leva, tendant la main à Orfeo Lione de Firenze. Il parlait rapidement, et sa voix était nasillarde. Orfeo Lione de Firenze n'allait vraiment pas l'aimer.

« Bonjour Monsieur Orfeo Lione de Firenze. Je me présente, Bernard de Mont-Duschamps, second secrétaire au troisième degré de votre supérieur direct. Je suis venu, comme vous le savez je le pense très bien, pour étudier les résultats de vos études, et vérifier la rentabilité de votre secteur de chasse et de recherche. Mais je ne vous apprends rien, n'est-ce-pas ? Bien entendu, un homme comme vous sait pourquoi des gens comme moi viennent les voir, et n'ont rien à craindre, puisqu'ils ne cachent rien. Ah, bien sûr que vous ne cachez rien, vous êtes quelqu'un d'honnête, ça se voit sur votre visage, vous ne trouvez pas ? »
Orfeo Lione de Firenze resta silencieux et lâcha un simple :
« Bonjour. »
L'officiel continua de tendre la main plus d'une minute, jusqu'à ce que cela soit enfin clair que Orfeo Lione de Firenze ne la lui serrerait pas.
« Si vous voulez visiter, c'est par là. »
Le dénommé Bernard hocha la tête, un sourire démocratique lui ornant le visage. La seule chose qui retenait Orfeo Lione de Firenze de lui orner la tête de quelques dents de moins était le fait que cet homme avait un rapport à faire. Et il le ferait rapidement. Orfeo Lione de Firenze s'en assurerait.
L'officiel passa la grand majorité du chemin à dire à quel point la maison était magnifique, les décorations sublimes, le propriétaire de très bon goût, et autres niaiseries de ce genre. Le propriétaie se contenta du silence pour toute réponse. Il n'était pas là pour discuter de l'apparence de sa demeure, mais plutôt pour ce qu'elle contenait dans son sous-sol. Et ils y arrivaient.

« Vous voilà à l'entrée de mon laboratoire. »
Bernard regarda le mur. Devant lui se trouvait un immense tableau, il fallait le reconnaître, de très mauvais goût. Il représentait le Christ, au cours de la dernière cène, mais peint dans des tons pastels assez horribles pour que même Orfeo Lione de Firenze trouve cette oeuvre laide. Un cadeau de l'ancien propriétaire de la demeure.
« Excusez-moi, cher monsieur Orfeo Lione de Firenze, mais malgré mes nombreuses années d'entraînement et ma formation longue durée, nécessaires pour atteindre mon poste, et censées améliorer mes capacités visuelles pour repérer le moindre petit détail, je crains de ne pouvoir dire affirmativement qu'une porte ou autre accès à une autre pièce se trouve devant nous. »
Orfeo Lione de Firenze haussa les épaules, et répondit seulement :
« Le but d'une entrée secrète, est justement de ne pas être trouvée. Thraor. »
Avant que le petit homme ne reprenne, la personne qui suivait Orfeo Lione de Firenze se mit en mouvement vers le tableau. Bernard l'ignora, et reprit.
« Oh, une entrée secrète. C'est ma foi une idée qui semble fort intéressante, bien que le concept de secret inclut que vous ayez des choses à cacher, et pas uniquement à des gens qui voudraient vous nuire. Et avez vous rempli les formulaires nécessaires à l'obtention de locaux secrets ? Car ils ne sont pas référencés dans mes dossiers... »
Orfeo Lione de Firenze le coupa avant qu'il n'aille plus loin :
« Et quel serait l'intérêt d'avoir un laboratoire dans un endroit secret, si tous les gratte-papiers comme vous savaient où il était ? »
Le craquement qui suivit épargna à Bernard le droit de répondre. Le tableau s'enfonçait dans le sol, lentement mais sûrement, alors que le plancher et le mur qui se trouvait derrière lui s'écartaient, laissant apparaître une ouverture sombre. Un escalier.
« Après vous, Bernard. »
*Une chute dans des escaliers sombres est si vite arrivée...*
« Thraor, tu peux rester ici. »
L'homme en tenue noire hocha imperceptiblement la tête. Aucune trace de peau ne dépassait de sa tenue pare-balle, et son casque ne laissait même pas apercevoir ses yeux. Mais Orfeo Lione de Firenze savaient qu'ils ne contenaient qu'obéissance et volonté de plaire...
Alors que l'officiel descendait l'escalier, il ne put se retenir de placer quelques remarques désobligeantes sur la noirceur des lieux, et leur manque apparent de luminosité, ce qui revenait au même, mais qu'il se sentait obligé de différencier. Orfeo Lione de Firenze le laissa déblatérer. Il en serait vite débarrassé, au moins.
Après une descente rapide, ils se trouvèrent face à une porte blindée, de plus de deux mètres de haut. Le propriétaire des lieux s'avança lentement, et plaça sa main sur un scanner de paume. Pendant ce temps, un rayon scannait ses rétines, et il tapait un mot de passe à vingt-quatre caractères de l'autre main. La porte s'ouvrit, lentement mais sûrement, découvrant un couloir métallique d'à peine deux mètres, menant sur une porte qui semblait être encore plus épaisse. Là, Orfeo Lione de Firenze se livra aux mêmes rituels qu'auparavant, à quelques détails près. Il y avait trois mots de passe, chacun deux fois plus long que le précédent, et un scanner biométrique s'était ajouté au rétinien. Et lorsque la porte s'ouvrit, ils furent enfin à l'intérieur de laboratoire.
La pièce était immense. Plus grande que le manoir tout entier, et n'était pas éclairée de bout en bout. Elle semblait séparée en divers cubes d'une matière transparente et solide, qui distinguaient les pièces des autres, tout en permettant de voir clairement ce qui se trouvait à l'intérieur. Sur la gauche se trouvaient des cages, la plupart vides, d'autres emprisonnant des formes plus ou moins humanoïdes, qui avaient en commun d'être recroquevillées sur elles-mêmes. Leurs regards ne se dressèrent pas lorsque Orfeo Lione de Firenze et son invité entrèrent. Pas très loin de ces cages, un immense cube noir se dressait. Il était impossible de voir ce qui se trouvait à l'intérieur, et sa porte blindée ne donnait pas envie de l'ouvrir. Sur la droite des deux hommes se trouvaient plusieurs instruments chirurgicaux variés, placés sur les murs transparents d'une pièce à part. Et à côté, des tables d'opération. Elles étaient aussi propres que si elles n'avaient servi. A part celle sur laquelle se trouvait encore le cadavre d'un vampire à peine reconnaissable. Le corps avait été lacéré, les organes mis de côté, la peau clouée sur la table... Seul Orfeo Lione de Firenze pouvait encore dire qu'il s'agissait d'un vampire. Et Désolane, qui allait se débarrasser du corps sous peu.
Orfeo Lione de Firenze laissa Bernard s'occuper de noter ce qu'il voyait sur son papier. Le laboratoire utilisait une technologie de pointe, c'était visible, et les ordinateurs qui compilaient les données que Orfeo Lione de Firenze avait récupéré tournaient à plein régime. Il n'y avait rien à reprocher à la façon dont il gérait les créatures. A part le manque d'humanité avec lequel il les traitait... mais, vu qu'ils n'étaient pas humains, pourquoi auraient-ils le droit d'être traités en tant que tel ?
Ce n'est qu'après avoir fini son tour d'horizon que Bernard pointa vers la discrète porte qui se trouvait au fond du laboratoire.

« Et auriez-vous l'extrême obligeance de me confier, toujours dans l'optique de réalisation de ma mission pour vos supérieurs gouvernementaux, et afin de pouvoir leur prouver à quel point vous êtes quelqu'un de droit, juste et efficace, l'identité de ce qui se trouve derrière cette porte ? »
Orfeo Lione de Firenze hocha la tête. Il avait touché droit dans ce qui faisait mal, le scribouillard. Et refuser de l'amener là-bas pourrait poser des problèmes avant qu'il n'ait pu les étouffer...
« Suivez-moi. Et préparez-vous à être surpris. »
Le petit officiel toussa légèrement, et sourit de façon diplomatique.
« Vous savez, je suis dans ce service depuis de nombreuses années, et vous vous doutez que j'ai vu de tout et de n'importe quoi. Ainsi, je pense pouvoir déclarer bien officiellement, et bien certainement, que quoi que vous me montriez, je n'aurai aucune surprise. »
*Si tu savais, tu perdrais ton air arrogant...*
Orfeo Lione de Firenze avança, et ouvrit la porte, à la suite de principes de sécurité presque aussi complexes que ceux qui l'avaient mené jusque dans son laboratoire.
Il ferma les yeux lorsque la lumière les inonda. Il entendit Bernard hurler. Le son était loin, très loin. Comme s'il se répercutait à travers des litres et des litres d'eau... et comme si quelqu'un d'autre l'entendait, et pas lui-même.
Il souleva lentement ses paupières, le regard s'habituant aux symboles flottant dans le ciel, projetés par leurs représentations au mur. Il les connaissait comme s'ils étaient ses enfants, comme s'ils faisaient partie de sa chaire. Il savait ce que chacun d'eux signifiait, et comment les utiliser. Mais il ne savait pas encore en faire ce qu'il voulait. Mais cela viendrait. Bientôt. Très bientôt. Quand sa chasse porterait davantage ses fruits. Et alors... il nettoierait le monde.

« Bernard... Voici, l'enuncia. Un art éteint depuis des siècles. Et seules ces horribles créatures en ont le secret. En avaient le secret. Après des années et des années de recherche, j'ai réussi à les faire craquer, à reconstruire cet alphabet oublié... et maintenant, je suis en train de le reforger, d'en faire quelque chose... qui nous permettra d'accomplir notre mission. »
Il avait un sourire aux lèvres. Un sourire de béatitude intense. La lueur d'envie qui brûlait dans ses yeux faisait presque écho à la lumière que l'enuncia projetait... Bernard, lui, le regardait comme un fou. Comme un traître. Et il reculait, tremblant, suant... mais ses jambes ne le portaient pas assez vite pour qu'il puisse s'enfuir. Malheureusement pour lui.

« Vous... vous... vous êtes un traître à la cause ! Vous utilisez... vous utilisez l'interdit ! Je vais le dire dans mon rapport... et les Ordos s'occuperont de vous ! Vous verrez ! »
Orfeo Lione de Firenze éclata de rire. Un rire qui n'avait rien de joyeux, et qui glaça le sang du petit homme.
« Mais, les Ordos sont déjà là... »
L'officiel continua à reculer... et percuta quelque chose de solide. En se retournant, il se trouva face à un homme qui le dépassait. Un homme dont l'apparence n'avait rien de rassurant...
« Tu es en retard, Désolane... »
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