Une jeune femme pressée

Ce matin là, La voiture de Lyli avait refusé de démarrer, aussi à la 4 ème tentative de démarrage infructueuse, la jeune femme se résigna t elle à aller jusqu'au métro. par chance, elle avait toujours une carte de transport, ce qui lui permit d'éviter la file d'attente monstrueuse qui s'étendait devant le guichet.
Ainsi ce retrouvait elle dans le métro, bondé comme le périf' nord le matin, ce qui à vrai dire ne la changeait donc pas des masses des embouteillages, à ce si prêt qu'elle était obligée de mettre son MP3 et non de laisser la sono de sa voiture hurler, qu'elle ne pouvait pas fumer et qu'ici l'odeur de des gens autour d'elle lui était désagréable, entre les effluves de parfums, de déodorant, ou pire, de transpiration (et oui, dès le matin, il y a des gens qui sentent déjà la transpiration, une vrai infection!) et cette douce odeur de sang... beurk! mais bon, elle ne pouvait pas faire grand chose: il lui fallait être à l'heure dans le quartier des affaires pour aller dans son agence, relever le programme de sa semaine.
Elle était vêtue d'une jolie veste noire à col haut et à gros boutons argentés, un jean marine et de belles chaussures en cuire noir, avec des talons comme seules les mannequins savent en porter (oui oui, essayez de courir dans le métro avec des chaussure qui ont 12 cm de talon... je puis vous l'assurer, c'est un vrai sport!) avec une semelle couleur bois clair, de grosses lunettes de soleil cachant ses yeux harmonieusement maquillés, ses cheveux bruns cascadant sur ses épaules... bref, Une belle jeune femme noyée dans la foule.

Perdu dans sa musique, à la sortie de son train, elle percuta une masse sur le quai. Sortant de ses rêveries, elle regarda qui elle avait bousculé.

_"ça va?" demanda t elle en retirant ses écouteurs et en relevant ses lunettes, dévoilant ses yeux noirs, maquillés de doré.

C'était la jeune Melinda Saera qui, après avoir été bousculée et tout en ramassant ses affaires éparpillées sur le quai, lâcha sur un ton énervée :

_Ca va oui mais vous auriez pu faire un peu plus attention, ce n'est pas comme si j'étais transparente !

Elle n'était pas de bonne humeur. En effet, cela faisait déjà trois jours quel Mel travaillait d'arrache pied pour finir le travail dans les temps, ce qui la forçait à ne dormir que sporadiquement.

Elle se retourna pour faire face au malotru quand elle fut surprise par la radieuse plante qu'elle avait devant elle.
Ses yeux noirs et pénétrants la subjuguaient, son allure, son charisme, tout en cette splendide créature réveillait en Melinda des sentiments qui n'avaient été ressentis depuis longtemps, sûrement trop.

Ne se démontant pas malgré cela, elle continua à proférer des paroles agressives :

_Et quoi ? Vous allez rester planté là à me regarder ramasser mes affaires ou vous comptez m'aider ?!

Lyli regarda la jeune femme au teint brouillé par l'énervement. C'était une belle jeune femme, bien proportionnée au teint du sud et avec beaucoup d'allure. Vêtue simplement mais avec goût, elle paraissait excédée. Lyli se pencha pour l'aider à ramasser ses affaires:

"pardon, je suis pressée, et n'ai pas fait attention en descendant du train. Je ne vous ai pas fais mal j'espère!"

Elle savait que nul ne pouvait lui en vouloir quand elle adoptait ce genre d'attitude: "pardon, je suis pressée et prioritaire, c'est vous qui devriez vous excusez d'avoir été sur mon chemin."

*comme si la classe excusait tout...*

Une fois que toutes les affaires de la jeune femme furent ramassées, elle se redressa, surplombant un peu la jeune femme qui à présent lui faisait face. Autours d'elles, le quai grouillait, se vidant et se remplissant au fil des trains. Tout ces humains qui se pressaient pour aller au travail tels des fourmis inconsciente... rien que d'y penser elle avait faim...
Bon, ce n'était pas tout ça mais il fallait qu'elle y aille!

"Sur ce, encore pardon de vous avoir bousculer, la prochaine fois je ferais plus attention à ne pas bousculer de magnifique jeune femme" Dit elle en gratifiant celle qu'elle avait bousculée un magnifique sourire digne de "pardon, tu étais trop belle, je n'ai pas pût résister"

Elle réajusta son sac à main sur son épaule, s'apprêtant à partir, un peu à contre cœur de ne pouvoir faire plus ample connaissance avec la belle jeune femme.

A ces mots, Melinda eut un léger sourire gêné et senti une douce chaleur envahir ses joues.

_Ce... Ce n'est rien, je n'aurai pas dû m'emporter de la sorte.

Elle continua à fixer la jeune femme, ne sachant que dire ou que faire afin d'entamer une discussion.

Une boule se formait dans sa gorge et lui tenaillait le ventre. Serait-ce de la peur ?
Elle qui avait l'habitude de ne pas se laisser intimider si facilement, elle qui, malgré le parcours semés d'embuches avait toujours su avoir les mots et les gestes sûrs.
Oh bien évidemment, mademoiselle Saera n'était pas une grande dragueuse et ce, même si de part sa nature, cela ne lui semblait pas une difficulté que d'approcher une personne convoitée. Elle se trouvait plutôt pataude lorsqu'il s'agissait de se mettre en avant afin d'avoir la femme qu'elle désirait, mais tout de même pas au point de perdre tous ses moyens.

Soupirant un grand coup, détournant le regard et faisant semblant de chercher quelque chose au sol, Melinda inciter l'individu à faire le premier pas.
"Serait-il possible que cette dernière s'intéresse à moi ?" pensait-elle.
"De toute façon, belle comme tu es, charmante demoiselle, que viendrais-tu faire avec moi ?"
Ces mots étaient sorties contre sa volonté, elle l'avait dit du bout des lèvres, comme un murmure.

Elle fixa un point imaginaire, tétanisé par ce qu'elle venait de dire. L'avait-elle pensé ou avait-elle réellement prononcé ces paroles ?
Et si elle avait entendu ? Comment réagira t-elle ?
Tant de questions, de doutes, comment était-ce possible, comment Melinda pouvait à ce point être envouté ?

"de toute façon, belle comme tu es, charmante demoiselle, que viendrais tu faire avec moi?"

Les mots, malgré le bruit ambiant avaient sonnés et résonné pour Lyli. La jeune femme avait une belle voix bien qu'elle n'ai fait que murmurer. Lyli se demanda un instant quoi dire? quoi faire? Puis elle decida de sa ligne de conduite:

"et bien dans un premier temps vous proposer de venir prendre un café pour me faire pardonné de vous avoir bousculer, le temps de vérifier qu'il ne vous manque rien. " dit elle en souriant avec un air innocent.

*Lyli draguer? non, jamais!*

Le naturel toujours très présent: souriante, attirante et... dangereuse? mais non!
Elle aimait jouer. et là un nouveau jeu débutait.

Elle se senti plus légère en entendant les mots de la créature mais ne comprenais toujours pas ce qu'il lui arrivait.

Malgré le désarroi qui c'était installé, Mel releva la tête, regarda la jeune femme de bas en haut et lui teint ces mots :

_Mademoiselle, ç'aurait été avec un très grand plaisir mais je me vois dans l'obligation de refuser votre invitation.
Je suis déjà très en retard et même si mon coeur me dit de vous suivre, ma conscience sait que ce n'est pas faisable pour le moment.
Peut-être pourrions-nous prendre un café après le travail, je suis débordée et n'ait pas le temps en cet instant. Qu'en pensez-vous ?

La jeune Saera lui tendit un bout de papier, sa carte de visite pour être plus exacte, avec son numéro de téléphone inscrit au verso de cette dernière.
Elle se retourna et voulu s'engouffrer dans la rame de métro mais une chose la retenu qui la fit hésiter et regarda à nouveau vers la jeune femme.

Lyli saisit la carte en souriant.

*raté!*

"oui, pourquoi pas" dit elle en jetant un coup d'oeil à sa montre "d'autant que moi aussi il serait bien que j'y aille, je suis déjà en retard"

Puis elle farfouilla dans son sac à la recherche de son porte carte qu'elle fini par trouver.
Elle tendit sa carte à la jeune femme qui semblait regretter d'avoir refusé son invitation.

"appelez moi quand vous voudrez que l'on se voit."

puis laissant là la jeune femme là, sur le quai. Elle savait qu'elle la rappellerait. maintenant le tout était de savoir quand. Elle teint fermement la carte de la jeune femme, remerciant le ciel d'avoir quand même une garantie de pouvoir la contacter au cas où celle ci ne le ferait pas. Mais elle attendrait: on l'avait toujours rappeler. pourquoi pas cette fois?